Au
Musée d’art contemporain de Lyon.
Du
24 Février au 15 Juillet 2012.
Robert
Combas dans cet énorme musée qu’est le MAC de Lyon ! Lorsqu’on
connaît le travail de ce dernier, on ne peut que s’attendre à une
véritable explosion visuelle. C’est véritablement une explosion
des sens qui s’opère ! Une petite salle, aux murs recouverts de
papiers peints, c’est le départ. Des textes accompagnent les
tableaux, poésies pseudo-descriptives ou rêveries réveillées. Le
style Combas est là, clairement !
De
grands formats aux couleurs hallucinantes, des planches de B.D
fauvistes, de la peinture hurlante. Les plus grands hits ! Ça c’est
du rock, des personnages bizarres, des signatures poilues, de
l’humour ultra-violent. Et tout s’enchaîne ainsi, dans l’immense
dédale d’un foutoir mathématique. C’est un voyage complètement
psychédélique dans un univers baroque bouleversé. Délire
chrono-thématique qui impose un suivi physique. Ici, du pop-art
surprenant parfois pourrissant (Mickey se déforme dégueulassement).
S’ensuivent des séries de meurtres, de baises colorées où le
pinceau s’affirme. L’auteur apparaît aussi, son environnement
s’étale devant le spectateur. Les couleurs chaudes du sud se
radicalisent, l’espace se déforme : murs à moitié peints,
repeints, dépeints. Des supports nouveaux surgissent, vêtements de
sculptures.
Une
musique attrape les jambes (des gens qui dansent dans un musée ?),
elle disparaît avec l’apparition de femmes accoudées, de scènes
flash et sincères. Les couleurs portent toujours le sujet, à la
manière d’un riff de guitare peut-être. Subrepticement, des
enceintes diffusent du jazz. Les sujets sont sexys, un carnaval
anthropophage tout à fait accepté. La visite continue avec de vieux
fantômes, les classiques sont omniprésents. Toulouse-Lautrec coule
partout, les grands poncifs sont majestueusement enlaidis dans une
réappropriation dignes d’un vandale. De grandes batailles aussi,
immenses !
Dans
cet environnement désacralisé, une vitre, en long, donne une vue
sur une salle sombre. Un type joue de la guitare, que l’on entend.
Ce doit être lui. Les yeux et les oreilles subissent les exercices
de styles. Transportant. Une dernière salle. C’est une scène de
concert : une estrade, des caissons, des micros, des projecteurs.
Mais pas de concert, le prolifique peintre est au studio. A la place,
une projection vidéo, des performances-musicales. Des décors
barrés, aux teintes psychédéliques, futuristes, anarchiques,
devant lesquels des personnages obsédés et obsédants exécutent
des danses répétitives en chantant des textes dignes de sa
peinture. Véritable hématome de cervelet, un choc assourdissant.
L’exposition
est terminée.
Olivain
Porry.
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