jeudi 17 février 2011




Jean Lecointre « Greenwich, photomontages 1995/2010 »
Lieu Unique,quai Ferdinand-Favre.
Exposition du 11 février au 6 mars.
Entrée libre mardi>dimanche de 15h à 19h.
http://www.lelieuunique.com/actualite/index.html



Un soldat américain transformé en frites rencontre une Eve roucoulante à Woodstock, une tartine à la naïade, des lys-combattants, « Baba Big Bang » le baba au rhum s’allumant une cigarette ou encore des souris-infirmières…Bienvenue à « Greenwich » !

Quinze ans de montages signés Jean Lecointre. Quinze années à la créativité sans faille et à l’inspiration débordante. L’artiste est un magicien de l’informatique, mêlant vieilles affiches, photos vintages et images numériques dans un univers totalement délirant.

Vous découvrirez aussi le microcosme extravagant des studios « Turkish Delights ».
40 bandes-annonces farfelues sont projetées : James Bond en cigarette russe, Palmito idole des jeunes dans « cœur de vedette », les sœurs Tatin, le boudoir de ces dames gentleman parmi tant d’autres, la véritable histoire du croissant Show.

Avis aux pâtissiers ou autres fins gourmets, les personnages burlesques mi-humain mi-entremets vous dévoilent tous leurs secrets.




POINCLOU Violette




mardi 15 février 2011




John-Franklin KOENIG
Chapelle de l'Oratoire, 10, rue Georges - Clemenceau / Nantes
Commissaire, Vincent ROUSSEAU
29 janvier 2011 - 3 avril 2011
http://www.nantes.fr/culture/actualites-culturelles/2011/koening_oratoire



" Oublions les cartels, les dates, l'ordre chronologique. Posons-nous cette question. Par où commencer ? Quel médium complète l'autre ? Lequel est l'influent, lequel est le complément ? "

A première vue, il semble y avoir une confrontation. Mais au fil de la visite, cette dernière se transforme en une sorte d'emboîtement, comme si deux parties opposées pouvaient fusionner.
Comment ne pas saisir cette frontalité entre ces domaines ? La photographie, la peinture ou encore le collage.
Cet ajout et cette extraction de papier par le collage semblent être une recherche de la matière, un questionnement sur la composition du matériau. Ce principe se reflète dans la photographie par ces gros plans de matières diverses comme le ferait un miroir.
Cette quête, cette volonté de rechercher nous pousse à déambuler, faire des allers-retours entre les deux zones, mais deux zones fondues entre elles, comme à cheval l'une sur l'autre.
L'œil est d'abord attiré par ces tâches de couleurs, floues de loin, mais est de suite stoppé par cet accrochage de photographies laissant apparaître une étude, une constatation, un compte-rendu.
Errer.
De brefs coups d'œil.
Mais des regards intenses qui nous font réfléchir.
Nous renvoyant à des choses précédentes ou suivantes, les œuvres agissent comme des balises tel un jeu de piste. Nous voilà lancés dans une course d'orientation, agréablement guidée malgré une forte apparence de labyrinthe et jonchée de surprises au deuxième, troisième, quatrième regard…
Ces va-et-vient donnent le tournis. Ils nous poussent à nous asseoir sur ce fauteuil au centre de la Chapelle, comme si l'exposition était vouée à nous transporter devant ces œuvres massives comme étant une réponse, le point de vue final, en l'occurrence ici, l'arrivée. 

Vasseur Rodrigue

vendredi 4 février 2011



Jean-Claude Pondevie et Malika Pondevie
21 janvier - 5 mars 2011
Galerie Mélanie Rio, 34 boulevard Guist’hau, Nantes 


J’ai rencontré le temps  

Le voile des apparences
Le désert, l’autre voix    


Nous entrons dans la galerie
Nous passons de la lumière à l’ombre, à l’obscurité
Là notre regard est comme happé par une lumière, un carré de lumière
Un paysage se dessine devant moi, opalescent
Comme à peine suggéré
Le chercher pour mieux le trouver
Et pour mieux en apprécier la composition
Désert plat seulement ponctué par quelques cailloux
Le regard se détourne
Et est de nouveau happé
Là en pleine lumière du jour
De nouveaux  paysages mais cette fois-ci noirs d’encre
Un velouté de gris sombre et de noir
L’envie de s’approcher de toucher ce voile noir
L’envie de se plonger dans ce souvenir
Je contemple un à un, ces instants
Je suis prise d’une torpeur
Je me replonge dans cet espace sombre pour emprunter l’escalier
Là, nouvelle apparition
Couleur rouge pourpre
Scène mystérieuse évoquant la peinture
Autant de scènes invitant au voyage et à la découverte



Manon Rolland





jeudi 3 février 2011

 


Place Vendôme
Jean-Sylvain Bieth

26 novembre 2010 – 13 janvier 2011
Musée des Beaux-arts de Nantes




Il y a ces chiffres, suspendus au plafond, huit énormes caractères noirs qui vous marquent la rétine comme un tatouage au fer rouge, huit chiffres branlants, qui menacent de nous tomber dessus et de nous écraser sous le poids de leur odieuse symbolique.

La pièce est claire, presque vide, mais chargée d’une atmosphère lourde et obscure, nous  sommes presque convoqués au tribunal, mais l’avocat de la défense est là, pleinement investi dans sa mission, fermement décidé à clamer au grand jour l’innocence de son client mis à mort par une justice corrompue.
Place Vendôme, les faits sont clairs! Indiscutables.
Les Cribleuses de blé, un tableau au format colossal pour des gueux, impossible de l’ignorer, les preuves sont là, irréfutables!

L’institution a frappé fort ! L’accusateur a des ressources, et pas des moindres. C’est un coup dur pour la défense, mais le temps joue pour elle, les décennies qui nous séparent des faits ont fini par faire craquer le vernis fixateur des consciences. Le pourquoi du comment nous échappe et l’Histoire, doucement, devient anecdote. Ce qui nous reste, ce sont ces symboles, assemblés dans des images qui libèrent en moi une douce nostalgie que je ne comprends pas.

Les chiffres tombent petit à petit et dans leur chute, lente et légère, ils disparaissent dans l’air comme le dernier souffle de l’homme, le souffle de la liberté retrouvée.

Léna Laville