jeudi 12 janvier 2012

Nan Goldin : The ballade of Sexual Dependancy 1981-1993


L’exposition se passe dans un espace qui a déjà vécu, le lieu unique, symbole de l’histoire industrielle nantaise. Le lieu s'harmonise alors avec le travail élaboré par l’artiste car le thème de la temporalité y a une place importante. En rentrant dans l’exposition, on se retrouve dans un espace sombre pour assister à une projection. La projection dure 40 minutes, 40 minutes pour décrire une vie, des vies, 40 minutes pour décrire la vie qu'a vécue Goldin, ce qui fait la matrice de son travail. Cette projection est découpée par des musiques, des mélodies, qui se rapportent la plupart du temps aux sujets traités. La sexualité, la violence faîtes aux femmes, la place de l’homme dans cette société violente, mais aussi les joies de la vie et la mort. Toujours présentes les musiques apparaissent parfois superflues face aux photographies.
Les couleurs qui émanent de ces photos apparaissent archaïques pour les jeunes artistes car elles évoquent les années 80, l’argentique, les années sida, etc. Il y a un jeu de lumière qui opère au sein de ces tirages rappelant les travaux sur le dogma* avec Lars van trier mais aussi avec Kubrick. Dans un second rapport de force le spectateur tend à s’identifier aux personnages présents sur les photos ce qui renforce le lien tissé avec l’artiste.
Les images deviennent presque du photojournalisme par moment alors que l’on sait très bien que Goldin a pris ces photos en amateur.
En ressortant de cette projection il y a l’aspect de témoignage que nous laisse Goldin via ses photos ce qui nous amène à nous poser des questions sur l’éphémérité de la vie.

*Le Dogme95 est lancé en réaction aux superproductions anglo-saxonnes et à l'utilisation abusive d'artifices et d'effets spéciaux aboutissant à des produits formatés, jugés lénifiants et impersonnels. Le but du Dogme95 est de revenir à une sobriété formelle plus expressive, plus originale et jugée plus apte à exprimer les enjeux artistiques contemporains. Dépouillés de toute ambition esthétique et en prise avec un réel direct, les films qui en découlent cristallisent un style vif, nerveux, brutal et réaliste, manifesté généralement par un tournage entrepris avec une caméra 35mm portée au poing ou à l'épaule et avec improvisation de plusieurs scènes. Source Wikipedia

Celestin Fresnay


NanGoldin- '' James King''1997

'' nan-goldin-gotscho-kissing-gilles-paris-1993 ''    


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire