lundi 28 novembre 2011

RETROSPECTIVE

Retrospective sur Eduardo Chillida
Commissariat de l'exposition : Ignacio Chillida

Fondation Maeght - 623 chemin des Gardettes 06570 Saint-Paul-de-Vence - 
Du 26 juin 2011 au 13 novembre 2011


On rentre dans la fondation Maeght.
Ce jardin hors du temps où des œuvres devenues paysages sont exposées à l'abri de pins parasols centenaires.
 Une statue est au milieu du bassin aux nénuphars de Braque. Je crois que je ne l'ai jamais vue avant.        L'exposition commence par cette statue peut être.
 Une fille qui travaille ici ouvre la porte.
 Voilà, c'est sûr, c'est là que ça démarre.
 Cette gravure est monumentale.
 Tout y est dit, mais il me faudra le reste de l'exposition pour le comprendre.
 Les problématiques de l'espace tridimensionnel y sont toutes abordées.
 Son rapport à la matière, la constante conversation entre vides et pleins.

 L'exposition avance d'abord timidement. Quelques dessins et gravures faits à ses débuts.
 Un torse d'homme.
 Je lis ici que je me trouve face à sa première sculpture en pierre, la seule figurative de l'exposition.
 Un escalier nous amène vers l'étage inférieur. On perçoit l'accent basque du sculpteur depuis les premières marches.
 Il s'adresse à nous dans une petite pièce pleine de ses gravures et de certains de ses textes.
 Quelques ébauches miniatures de sculptures visibles plus loin.
 Il ne parle pas beaucoup plus que ses travaux. Pas de superficielles ambitions, une formidable profondeur se fait sentir dans chacune de ses pièces, d'une précision, malgré leur aspect brut, qui ne laisse rien au hasard.
La sûreté des lignes et courbes de ses gravures se retrouve dans ses sculptures.
Chacune d'entre elle semble être un compromis trouvé entre le sculpteur et la matière.
Avec le temps les espaces se creusent, les pleins et les vides s'affirment.
La matière est souvent en apesanteur, toujours imposante, toujours lourde.
Équilibre d'une discussion arrivée à terme entre le fer, l'acier, la terre ou l'albâtre et Chillida.
Le résultat d'un corps à corps avec ses matières de prédilections.
La douceur de la terre chamottée, la rigueur des arêtes de l'acier, la lumière de l'albâtre, et à chaque fois le même sentiment d'aboutissement.
Comme un pied de nez et à la fois un hommage à la gravité comme à la matière : contournée, provoquée.
Une profonde sensibilité.
Un rapport à l'espace d'une finesse rare.
Jonas Delanglade




Elogio de la luz XX
1990, albâtre, 81 x 120 x 60 cm, Coll. Famille Chillida
Photographie de Jesus Uriarte



Arco de la libertad
1993, acier, 297 x 205 x 207 cm Coll. Famille Chillida
Photographie de  Alberto Cobo

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