lundi 16 mai 2011


 


                                                                                                          Le quatrième mur

                                                                                                          était complètement dégagé


                                                                                                                               8 janvier – 26 février 2011
                                                                                                                          Galerie Martine Aboucaya - Paris





Dans le couloir qui mène au rideau
Photographies
Des lignes fragiles
Du papier plié puis déplié
Des figures faites et défaites.

De l’autre côté
L’image est projetée
D’un mur à l’autre
De haut en bas.

Nous pouvons tout imaginer
Cette forme pourrait être homme, objet ou fumée.
Elle apparaît distinctement
Elle se détache et passe
Fragment emporté par le travelling.

Lenteur ou immobilité 
Comme des morceaux de mémoire. 
Rassemblés, assemblés
Détaillés et aussitôt perdus dans le flou.

Sommes nous déjà venus ici ?

Des choses
Fascinantes et inquiétantes
Qui ont le
Drôle de goût
Du déjà vu.


Plié et défait.
Fait et plié.

Ca fait penser
A ces rêves
Où l’on retombe
Toujours
Sur une même situation.
Mais ce n’est pas lisse, pas régulier
Plein d’aspérités
De pièces manquantes
Une vrille dans un bloc de mémoire.

Et sur le petit écran noir
Un  souffle, une présence.
Trace qui fait image
Un souffle, et puis c’est tout.

L’attente est là
Par la disparition.
Parfois l’attente fait une histoire.

Voilà, ce sont des traces.

Les figures se font et se défont
Le temps se fait et se défait.

Les objets apparaissent, disparaissent
Sont incertains.
Emportés quelque part
Entre deux lumières irréelles.

Les hommes ne sont pas des hommes
Ce sont des images d’hommes.
Ce corps est un pliage
Ou un fragment
Qui laisse deviner autre chose.
Un ailleurs si proche.

Nos propres fragments sont appelés à faire écho.
Chercher ce qui est caché.
Penser deviner.

Comment plier le temps ?

Les souvenirs froissés peuvent être dépliés.
Il s’agit du tissu des histoires.
Et pas d’histoires sans traces du temps
Sans pliures.
Les traces ouvrent nombre de voies
Nombre de voix.

C’est aussi un texte plié.
Des choses restent cachées
Sous le papier
Sous les mots.
 Iris TLEMSAMANI

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire